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M. Alzahrani nommé pour piloter le programme des actifs virtuels et de Monnaie Numérique de Banque Centrale

Et si la Saoudi Central Bank, la Banque Centrale d’Arabie Saoudite, était en passe d’autoriser l’usage des cryptomonnaies ? Cette question mérite à ce jour d’être posée, surtout avec la récente nomination d’un haut cadre au sein de l’institution qui régule le système financier du pays. De surcroit, ce dernier aura à rendre directement compte au gouverneur adjoint de la banque centrale chargé du développement et de la technologie, M. Ziad Al Yousef.

En effet, la Banque Centrale du royaume, anciennement connue sous le nom de SAMA (Saudi Arabian Monetary Authority), vient de procéder à la nomination de monsieur Mohsen Alzahrani pour piloter son programme d’actifs virtuels et son projet de Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC) que conduisent les autorités monétaires pour doter le royaume d’une MNBC.

Cette nomination est loin d’être le fruit du hasard, puisque l’élu est un professionnel qui a accumulé beaucoup d’expériences au cours de sa fonction précédente en tant que Directeur Général d’Accenture, une importante société spécialisée dans les services et le conseil en technologies de l'information. Ce choix s’inscrit dans la dynamique des nouvelles stratégies et ambitions de la « Vision 2030 du royaume » consistant à mettre davantage l’accent sur l’accès à la numérisation et l’utilisation accrue de la technologie.

En dépit d’une apparente adoption des cryptomonnaies par une frange importante de la population saoudienne (3 millions de saoudiens, soit 14% de la population adulte), révélée par les résultats d’une enquête réalisée en mai 2022 par la plateforme cryptographique KuCoin, cette nomination de monsieur Alzahrani peut être vue comme un véritable changement de paradigme de l’Arabie Saoudite. Pour cause, jusqu’à récemment, les autorités ont toujours adopté une approche plus prudente à l'égard des actifs virtuels, les responsables s'inquiétant de leur nature très spéculative.

S’il y’a des raisons au changement d’approche de Riyad au profit des cryptomonnaies, la rapidité d’adaptation et d’adoption, ces dernières années, des nouvelles technologies et l’émergence des Emirats Arabes Unis, voisin de l’Arabie Saoudite, pour devenir un hub en matière de cryptomonnaies, pourrait bien en être une. Ne voulant pas perdre leur position de leader au Moyen-Orient, les autorités saoudiennes ont dû jugé utile d’étudier les possibilités de la mise en place d’un cadre légal pour encadre le secteur.

Dans un pays où, selon les résultats de l’enquête de KuCoin (Mai 2022), 17 % des personnes interrogées ont été classées dans la catégorie des "crypto-curieux" et sont susceptibles d'investir dans des actifs cryptographiques au cours des prochains mois, la mise en place d’un cadre règlementaire adapté s’avère comme une nécessité.

Cependant, l’heure ne devrait pas être à la précipitation. La rigueur devrait être de mise pour passer au peigne fin et comprendre la composition et le fonctionnement des cryptomonnaies afin de n’autoriser que celles qui méritent de l’être, en lien avec le respect des prescriptions religieuses de la charia.

 

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Sory TOURE est le directeur de publication de IFMAG. Consultant spécialiste de la finance islamique, il est aussi fondateur de Dexterity Africa.

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