Abuja, le 18 novembre 2023 - Le Nigéria se tourne vers la finance islamique, en particulier le Sukuk, pour attirer des investissements nationaux et internationaux, a déclaré le vice-président Kashim Shettima lors de la 6e Conférence internationale africaine sur la finance islamique (AICIF) tenue les 14 et 15 novembre dernier à Abuja.
Le vice-président Shettima, représenté par Tope Fasua, conseiller spécial du président sur les questions économiques, a mis en avant le potentiel de la finance islamique pour stimuler l'économie nigériane et favoriser un paysage économique compétitif.
Nous concevons des politiques pour approfondir et diversifier la finance, débloquer le financement du secteur privé,
a annoncé S.E. M. Kashim Shettima, soulignant l'importance mondiale de la finance islamique. Malgré sa sous-utilisation au Nigéria, il reconnaît son rôle dans l'expansion financière et la diversification.
La conférence, avec le thème "Vers une transition juste", a permis d’explorer la convergence entre la finance islamique et l'investissement socialement responsable (ISR). S.E.M Shettima assure que le Nigéria exploitera les outils de la finance islamique, notamment les Sukuk, pour mobiliser des investissements.
Il est à noter que la conférence a permis aux experts d’aborder plusieurs thématiques et enjeux autour du développement durable.
Le gouvernement nigérian a confirmé son engagement en faveur de politiques d'inclusion financière et de financement du secteur privé. La conférence a réuni des personnalités et des experts internationaux, dont le 14e émir de Kano, S.E.M. Muhammad Sanusi II, par ailleurs ancien gouverneur de la banque centrale du Nigéria, qui a, pour sa part, souligné l'importance d'une transition rapide et équitable.
S.E.M. Sanusi II a mis en avant l'alignement croissant entre la finance islamique et l'ISR, citant des succès tels que les obligations d'impact social, le Green Sukuk et la stratégie d'intermédiation basée sur la valeur. Il souligne leur potentiel pour contribuer à un avenir écologique et durable.
La coordinatrice de la conférence, Mme Ummahani Amin, souligne les déficiences systématiques entravant la transition écologiste en Afrique. Elle a suggéré que la finance islamique, avec plus de 2 milliards de dollars d'actifs mondiaux, offre un système durable pour remédier à ces déficiences.
"Les Sukuk présentent de faibles risques et des rendements garantis pour les investisseurs", a expliqué Amin. La Conférence internationale africaine sur la finance islamique (AICIF), organisée par The Metropolitan Law Firm et la Metropolitan Skills, promeut la finance islamique au Nigéria et sur le continent.
Cette conférence a permis de mettre en exergue la pertinence de la finance islamique pour le développement durableau Nigéria.
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