Une industrie naissante qui compte 375 Startup selon le rapport GIFR 2022

Publié le 28 juillet par DinarStandard et Elipses, ce rapport de 47 pages donne une vue panoramique sur l’industrie de la fintech islamique au plan international. Il donne des perspectives révélatrices à plusieurs égards sur ce secteur d’activités en plein essor. A l’attention des acteurs publics et privés, ce document regorge, en effet, des éléments d’informations portant sur une estimation de la taille du marché, un indice de référence par pays, une analyse des lacunes et opportunités inhérentes, entre autres.

A ce jour, 375 compagnies Fintechs islamiques ont été recensées à travers le monde contre 241 en 2021. Le volume des transactions opérées dans les pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) était estimé à USD 79 milliards, soit 0.8% du volume des transactions fintechs à l’échelle mondiale. La taille du marché de la fintech islamique devrait atteindre USD 179 milliards en 2026, ce serait un bond de +126%. A en croire cette projection, une telle croissance représente un taux de croissance annuel moyen de 17,9 % qui est même supérieur à celui de l'ensemble de l'industrie Fintech mondiale (13,5 %), au cours de la même période. L’Arabie Saoudite, l’Iran, les Emirats Arabes Unis, la Malaisie et l’Indonésie figurent en tête des pays avec les plus importants volumes de transactions.

En matière d’écosystèmes propices au développement de la Fintech islamique, les 5 pays les mieux classés sont la Malaisie, l’Arabie Saoudite, l’Indonésie, les Emirats Arabes Unis et le Royaume-Uni, selon l’indice GIFT. Cet instrument d’évaluation comprend 19 indicateurs portant sur 5 catégories à savoir le marché et l’écosystème de la Fintech islamique, les compétences, la règlementation, les infrastructures et les capitaux. Force est de constater qu’aucun pays africain ne figure parmi ces 5 premiers grands acteurs de l’industrie. Toutefois, 2 pays africains font partie d’un groupe de pays dont les écosystèmes sont en évolution rapide; ce sont l’Egypte et le Nigéria, aux côtés du Bahreïn, du Bangladesh, de l’Iran, de la Jordanie, du Kuweit, d’Oman, du Pakistan, du Qatar et de la Turquie.

Par ailleurs, ce rapport présente les conclusions d’un sondage auprès de 100 participants selon lesquels les plus gros obstacles sont : le niveau d’éducation des clients, l’accès aux capitaux, la règlementation, le recrutement des meilleurs talents et le coût associé à la recherche de la clientèle. Néanmoins, ce sondage met en exergue des segments de croissance à savoir : les paiements, les dépôts, les prêts et les levées de fonds. Il y est également recommandé aux investisseurs et compagnies fintech de ne pas perdre de vue les catégories de fintech sous-développées ainsi que les pays concernés car en réalité de nombreuses opportunités s’y trouvent.

De par les assertions de leaders d’opinions dans l’industrie, ce rapport vient conforter la position selon laquelle la pandémie de Covid-19 a permis aux compagnies fintech islamique de participer à l’amélioration de l’inclusion financière. Ceci s’explique par le fait que celles-ci aient pu offrir des services financiers à des populations historiquement mal desservies (y compris les femmes, les familles à faibles revenus, les PME). C’est dire que malgré les défis sans précédent posés par la pandémie, ces compagnies ont pu tirer parti des potentialités des technologies financières pour se faire une meilleure place au soleil. Et le meilleur semble rester à venir !

Le rapport peut être téléchargé via ce lien: https://salaamgateway.com/specialcoverage/islamic-fintech-2022   

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TOURE SORY6 Revues

Sory TOURE est le directeur de publication de IFMAG. Consultant spécialiste de la finance islamique, il est aussi fondateur de Dexterity Africa.

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