La Banque centrale du Nigeria (CBN) a nommé le Dr Umar A. Oseni, expert financier international, éminent Mufti du Royaume d'Auchi dans l'État d'Edo, au prestigieux Conseil consultatif d'experts sur la réglementation financière. Cette nomination souligne l'importance stratégique accordée par la CBN au renforcement de son cadre réglementaire, en particulier dans le domaine de la finance islamique.
Un expert internationalement reconnu
Le Dr Oseni apporte une riche expérience à ses nouvelles fonctions. Il a précédemment occupé le poste de directeur général de l'International Islamic Liquidity Management Corporation (IILM), basée à Kuala Lumpur. Son leadership à l'IILM a démontré des compétences stratégiques exceptionnelles pour naviguer dans les complexités de la finance mondiale. La reconnaissance internationale du Dr Oseni est également attestée par son mandat de directeur exécutif (affaires juridiques et conformité) et de directeur général par intérim à l'IILM.
De plus, son appartenance au Conseil de gouvernance et d'éthique de l'Organisation de la Comptabilité et de l’Audit des Institutions Financières Islamiques (AAOIFI) témoigne de son influence au sein de la communauté financière internationale islamique.
Un éminent universitaire et expert juridique
Dans le monde universitaire, le Mufti du Royaume d'Auchi a apporté des contributions significatives en tant que professeur associé de droit et de réglementation de la finance islamique à l'Université islamique internationale de Malaisie (IIUM). Son expertise est encore renforcée par un séjour de chercheur invité au Programme d'études juridiques islamiques de la faculté de droit de Harvard, à l'université Harvard, et par des certifications en tant que négociateur et expert en résolution des litiges certifié par Harvard.
L’expert en finance islamique est l'auteur de nombreux ouvrages faisant autorité dans le domaine de la finance et du droit islamiques. Il est co-auteur du premier manuel sur la finance islamique intitulé "Introduction to Islamic Banking and Finance : Principles and Practice" (Royaume-Uni : Pearson Education Limited, 2013). Il a également co-écrit "IFSA 2013 : Commentaries on Islamic Banking and Finance, and Alternative Dispute Resolution in Islam" (Kuala Lumpur : IIUM Press, 2013).
En outre, il a co-édité "Islamic Finance and Development" (Cambridge, Massachusetts: ILSP, Harvard Law School, 2014) et "Emerging Issues in Islamic Finance Law and Practice in Malaysia" (Royaume-Uni: Emerald Publishing, 2019). Il est aussi rédacteur en chef de "Fintech in Islamic Finance: Theory and Practice" (Royaume-Uni: Taylor et Francis, Routledge, 2019), un ouvrage pionnier sur la dynamique des technologies financières dans la finance islamique. Son prochain livre, "Islamic Contract Law", commandé par les Oxford University Press, s'ajoute à ses contributions académiques majeures.
Une nomination stratégique pour façonner l'avenir de la finance islamique au Nigeria
La nomination de l’ancien directeur général de l’IILM au Conseil consultatif d'experts sur la réglementation financière témoigne du rôle central qu'il jouera dans l'élaboration des politiques et des réglementations régissant les institutions financières islamiques au Nigeria. Elle souligne l'engagement de la CBN à promouvoir un secteur financier résilient et inclusif, aligné sur les meilleures pratiques mondiales et adapté aux besoins évolutifs de l'économie nigériane. Son expérience, ses travaux académiques de premier plan et sa vision stratégique seront des atouts précieux pour libérer le potentiel de ce secteur et ouvrir de nouvelles opportunités économiques et sociales pour le Nigeria.
Le Nigeria, un marché prometteur malgré une part modeste
Selon Lamido Yuguda, directeur général de la SEC Nigeria, l'industrie de la finance islamique a atteint une taille estimée à 3 250 milliards de dollars en 2022, avec des émissions mondiales de Sukuk évaluées à 182,72 milliards de dollars. Au Nigeria, le segment de la finance islamique a atteint environ 2,9 milliards de dollars fin 2022, les Sukuk en circulation représentant la plus grande partie (57%), suivis des banques islamiques (42 % du total des actifs). Les fonds islamiques et le Takaful ne représentent que 1%.
Bien que le marché nigérian ne représente que 0,9% du marché mondial de la finance islamique, son potentiel à long terme reste immense compte tenu de ses 200 millions d’habitants et de la proportion significative de personnes non bancarisées. Depuis les débuts des Sukuk au Nigeria en 2017, le Bureau de gestion de la dette (DMO) a levé près de 1 000 milliards de nairas pour financer plus de 5 000 kilomètres de routes et de ponts essentiels, toutes ces émissions étant sursouscrites.
La rédaction
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