Avec la BID, la Côte d'Ivoire continue de tisser sa toile du développement durable et inclusif

Riyadh accueille depuis le 27 avril 2024 les Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), sous le haut patronage du roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud. Prévu pour prendre fin ce mardi 30 avril, l'événement d'envergure coïncide aussi avec le jubilé d'or de l'institution, célébrant ses 50 ans d'actions en faveur du développement économique et social dans ses 57 pays membres. Dans ce contexte, la Côte d'Ivoire, membre de la BID depuis 2002, fait figure de partenaire privilégié. Le pays a en effet bénéficié ces dernières années d'importants financements de la part de la banque, totalisant à ce jour 2,8 milliards de dollars. Un chiffre qui devrait considérablement augmenter dans les années à venir.

 

Un engagement renforcé : Une enveloppe de 70 millions d'euros pour la filière manioc

Le pays a bénéficié ces dernières années d'importants financements de la part de la banque, totalisant à ce jour 2,1 milliards de dollars. Un chiffre qui devrait considérablement augmenter dans les années à venir. À cette occasion, la BID a annoncé l'allocation de 418 millions de dollars pour de nouveaux projets de développement, dont 70,46 millions d'euros destinés à la Côte d'Ivoire pour un projet de développement des chaînes de valeur pour les tubercules de manioc. Le pays bénéficie actuellement d'un portefeuille actif de 1,5 milliard de dollars sur une vingtaine de projets.

Selon Cheikh Oumar Ouattara, représentant pays de la BID en Côte d'Ivoire, la coopération entre l'institution et l'État ivoirien est excellente. Une coopération renforcée par la visite officielle du Président de la BID en Côte d'Ivoire en 2022. "Dans le cadre du Plan National de Développement 2021-2025, la banque s'est engagée à hauteur de 2,11 milliards de dollars. Le portefeuille pourrait donc passer à plus de 3 milliards d'ici 2025", indiquait-il lors d'un interview en Octobre 2023. Ces projets couvrent des domaines divers tels que la santé, l'agriculture, les infrastructures, la microfinance et l'enseignement technique et professionnel.

Parmi les réalisations emblématiques, on peut citer :

- Le financement intégral du pont Alassane Ouattara reliant Cocody au Plateau

- La garantie risque-pays apportée pour la construction de la Tour F et du Parc des Expositions

- L'université de Bondoukou, un joyau architectural et fonctionnel entièrement financé par la BID

 

La microfinance participative pour renforcer l'inclusion

La BID s'investit aussi dans la promotion de la finance islamique, basée sur l'interdiction du taux d'intérêt et de certaines activités jugées illicites. "Nous sommes conscients du potentiel de cette finance pour répondre aux besoins des populations, pas seulement musulmanes. Nous encourageons toutes les initiatives locales en termes de renforcement des capacités, d'études ou de financement de projets", soulignait le représentant pays lors d'un récent entretien accordé à IFMAG.

Un programme de renforcement de la microfinance participative est ainsi en cours et de nouveaux instruments comme le Waqf (donation perpétuelle) pourraient être développés pour soutenir des activités sociales sur le long terme.

 

Des marges de progrès malgré un bilan très positif

Une évaluation pays a été menée sur la période 2012-2021. Verdict : les projets financés sont pertinents, bien alignés avec les priorités nationales et ont un fort impact économique et social. Le taux de décaissement atteint même 44%, un record parmi les bailleurs positionnant l'institution dirigée par S.E Mohammed Sulaiman Al-Jasser comme l'institution multilatérale de développement ayant le plus grand taux de décaissement.

Des progrès restent néanmoins à faire en termes de visibilité. « Peu d'Ivoiriens savent l'étendue de notre engagement. Il faut mieux faire connaître nos produits et services », concède le représentant pays de la BID. Un défi que la BID compte relever, pour permettre à la Côte d'Ivoire de profiter pleinement de son large éventail de financements.

Une coopération au beau fixe qui augure de lendemains radieux. Gageons que les Assemblées de Riyadh seront l'occasion de la renforcer encore, au service du développement de la Côte d'Ivoire et du bien-être de sa population.

Au-delà du financement accordé à la Côte d'Ivoire, les assemblées annuelles 2024 de la BID auront été l'occasion de discussions stratégiques entre l'institution et ses 57 pays membres. Lutte contre la pauvreté multidimensionnelle, coopération Sud-Sud, financement des Objectifs de Développement Durable... Autant de défis cruciaux qui sont au cœur des échanges.

La signature de plusieurs accords de partenariat témoigne de l'engagement renouvelé de la BID aux côtés de ses membres. Santé, agriculture, sécurité alimentaire, PME, éducation... Des secteurs clés du développement qui bénéficieront d'un soutien renforcé. Avec en point d'orgue le 12ème Forum du Secteur Privé, catalyseur de nouvelles collaborations économiques.

50 ans après sa création, la Banque Islamique de Développement s'affirme plus que jamais comme un acteur incontournable. Face aux enjeux qui s'annoncent, gageons que son jubilé d'or ne sera qu'une étape vers un avenir où le développement durable et inclusif deviendra réalité pour tous. Le rendez-vous est pris.

La rédaction

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