Quand le passé éclaire l'avenir : Leçons du financement à l'époque prophétique pour repenser la finance islamique contemporaine

DANS LE VIF DES POSTS...

Quand le passé éclaire l'avenir : Leçons du financement à l'époque prophétique pour repenser la finance islamique contemporaine

 

La finance islamique connaît une croissance spectaculaire, avec des actifs qui devraient dépasser les 6667 milliards de dollars d'ici 2027, selon le IFDI 2023. Fitch Ratings estime qu’à moyen terme le volume des sukuk émis et non échus devrait dépasser la barre des 1 milliards de dollars. Pourtant, au-delà des chiffres, de nombreux observateurs s'interrogent sur sa capacité réelle à incarner une alternative éthique à la finance conventionnelle. Trop mimétique dans ses produits, trop frileuse dans ses innovations, trop compromise dans ses pratiques ? Entre mimétisme des pratiques conventionnelles et quête d'un retour aux sources, entre exigence éthique et laxisme, la finance islamique est à la croisée des chemins. Le débat fait rage dans les cercles d'experts entre les plus conservateurs, homo islamicus, et les plus pragmatiques, homo economicus, appelant à une plus grande contextualisation des principes fondateurs aux réalités économiques et sociales contemporaines. 

En explorant les réseaux sociaux, notre regard s'est arrêté sur un post de Mufti Faraz Adam publié sur LinkedIn qui suscite de belles réflexions sur l'application contemporaine des principes de la finance islamique. En partageant ses recherches sur les principes du financement à l'époque prophétique, cet analyste réputé a en effet généré une masse de réactions passionnantes, qui interrogent le sens profond et l'avenir de la finance sans intérêt, par-delà sa croissance remarquable qu’elle connait aujourd’hui.

Et si les pratiques économiques des premiers temps de l'Islam recelaient les ferments d'une redéfinition de la finance contemporaine dans un sens réellement éthique et solidaire ? Et si ce retour aux sources aidait paradoxalement à se réinventer ? Et s'il ouvrait des voies nouvelles pour construire une finance éthique, durable et orientée vers le bien commun ? Ce voyage « Dans le vif des posts », aussi stimulant que porteur d'espoir, non seulement apporte un vent de fraîcheur et de profondeur, mais interroge aussi l'avenir de la finance islamique et, en toile de fonds, notre rapport à l'économie à l'heure des grands défis planétaires.

 

Plongée dans les principes fondateurs du financement à l'époque prophétique

« En analysant des centaines d'ouvrages sur la Sîra et le fiqh, quelques tendances m'ont paru évidentes : à l'époque du Prophète, les gens vivaient vraiment selon leurs moyens et se contentaient de peu. Avoir plus de biens matériels et de richesses pour le simple plaisir d'en posséder davantage n'était le but d'aucun d'entre eux. Ils ne pensaient pas véritablement sur le long terme quand il s'agissait d'accumuler les richesses. » C'est par ces mots que Faraz Adam introduit son post. Fruit d'un travail minutieux d'analyse des textes sacrés et de la littérature savante, il poursuit en mettant en lumière six grands principes et activités qui régissaient le financement à l'époque prophétique :

Dans l'ordre : les prêts sans intérêt, le contrat mudharaba, le contrat musharaka, les ventes à crédit, l'abondance d'aumônes volontaires (la Sadaqa ) et l'aumône légale (la zakat).

Parmi ces pratiques, le prêt sans intérêt occupait une place de choix. Plusieurs raisons expliquent cela, selon Faraz Adam : la valeur sociale et religieuse accordée au prêt gratuit dans le Coran et la Sunna, la stabilité de l'or utilisé comme monnaie, les risques liés à la conservation de l'or, la liquidité du marché des prêts sans intérêt, l'importance de l'honneur et de la réputation sociale garantissant le remboursement,...

 

Au-delà des techniques, ce sont surtout les principes sous-jacents qui frappent dans cette analyse historique, fruit d’une recherche approfondie:

- Une société où « les gens vivaient vraiment selon leurs moyens et se contentaient de peu », à l'opposé d'une société contemporaine qui croule sous le poids de la dette. Les États vivent au-dessus de leurs moyens et l'hyperconsommation entraîne le surendettement dans de nombreux pays.

- Un rapport à l'argent où « accumuler des richesses pour elles-mêmes n'était le but de personne ».

- Une conception du temps économique ne visant pas à « amasser des richesses sur le très long terme », qui s'oppose à la vision matérialiste contemporaine de l'accumulation sans bornes des richesses. Le capital spirituel était omniprésent et valorisé.

Les contrats de partenariat Mudharaba et Musharaka visaient un réel partage des risques et des bénéfices, à l'image des tours de table d'investisseurs actuels. « Mudaraba & Musharaka étaient des formes de financement similaires à la levée de fonds en pré-amorçage ou série A, B, C. Les investisseurs s'intéressaient à l'entreprise et voulaient y prendre une participation », précise Faraz Adam.

La priorité était donnée aux transactions réelles permises par les ventes à crédit. Le commerce était largement pratiqué et continuait de créer de la valeur pour l'économie à travers les échanges. "Les ventes à crédit avec garantie étaient également monnaie courante. Les gens s'engageaient dans un véritable commerce et accordaient un répit dans le paiement », ajoute-t-il.

Quant aux plus démunis, loin d'être vus comme des débiteurs pouvant enrichir les prêteurs, ils étaient soutenus par les dons volontaires et obligatoires dans une logique de solidarité. « Ce qui est très évident, c'est que ceux qui avaient besoin de capitaux n'étaient pas considérés comme des clients, mais plutôt comme des bénéficiaires de Sadaqah et de Zakat », souligne Faraz Adam. Une vision productive s'opposait à la mendicité : les plus démunis devaient être soutenus afin de pouvoir devenir des facteurs de production pour l'économie, créant ainsi un cercle vertueux. Ce système a permis d'éradiquer la pauvreté durant ces époques. Aujourd'hui encore, les spécialistes reconnaissent la capacité d'un système de Zakat à éradiquer la pauvreté. L'engagement d'institutions comme le PNUD ou le HCR sur des projets de développement basés sur la zakat et le waqf en sont des exemples.

En filigrane se dessinait un système où la finance est subordonnée à des valeurs humanistes et religieuses : commerce vertueux, coentreprise, entraide, frugalité, prééminence du bien commun sur l'intérêt individuel, ...

 

Résonances et dissonances avec la finance islamique contemporaine

Les vifs débats suscités par le post de Faraz Adam nous en disent sur la question : si les principes du financement prophétique continuent d'inspirer les institutions financières islamiques, leur mise en pratique fait l'objet de discussions nourries au sein de la communauté.

Certes, des instruments comme les prêts sans intérêt, les partenariats Mudharaba et Musharaka ou les dons volontaires et obligatoires demeurent des piliers de la finance islamique. Mais dans un contexte radicalement différent de celui de l'Arabie du 7è siècle : mondialisation, hégémonie du modèle capitaliste conventionnel, sophistication des marchés et produits financiers, crédit à grande échelle, hyperconsommation et endettement excessif, ... Dès lors, la finance islamique peine parfois à innover et à se démarquer tout en restant fidèle à ses racines.

« La finance islamique manque d'originalité, elle a besoin de créativité et d'innovation. Les différents arguments présentés tentent de suggérer que le système financier islamique n'est pas seulement une affaire mais aussi un système de croyance qui cherche à profiter aux gens plutôt que de se concentrer uniquement sur le profit. Dans ce cas, il doit offrir quelque chose de complètement différent de la banque traditionnelle », note ainsi Kamran Gohar consulant, chercheur.

Dans le même esprit, Mustapha Himi, de la startup Mioven, regrette que « la façon dont le financement est réalisé aujourd'hui semble être différente de celle de cette époque », tandis que Muhammad Hamza Malik appelle à élargir la réflexion à « l'économie et à la gouvernance islamiques » au-delà de la seule finance.

 

D'autres commentaires soulignent, cependant, les efforts des acteurs de la finance islamique pour adapter les instruments historiques aux réalités contemporaines. « La plupart des modes contemporains de financement islamique sont construits sur les principes de la charia, et le fiqh nous permet de développer et de construire de telles structures », tempère Faraz Adam. Dr Ibrahim Garba, senior policy analyst, rappelle aussi que « dans l'ère contemporaine, le commerce repose sur des monnaies basées sur des accords contractuels, qui sont largement acceptés et en expansion » et invite à réfléchir à « la validité des obligations contractuelles par rapport aux principes islamiques ».

Certains appellent à ne pas répliquer mécaniquement des pratiques historiques, mais à en retrouver l'essence pour innover tout en évitant les acrobaties juridiques qui se rapprochent plus d’un "sharia-washing". « Il est important d'évaluer la conformité des transactions présentées comme charia-compatibles au regard de leur intention manifeste, et pas seulement de leur forme apparente. Nous ne devons pas oublier, comme nous le faisons souvent, l'esprit des transactions financières réalisées à l'époque du Prophète », exhorte ainsi Muhammad Saad Faridi, Consultant.

 

Quelles leçons pour une finance islamique éthique et innovante au 21è siècle?

Au fil des échanges passionnants suscités par ledit post se dessine finalement une voie médiane et créative pour le développement de la finance islamique. Ni réplication littérale des pratiques du 7è siècle, ni alignement mimétique sur le modèle financier conventionnel dominant aujourd’hui, mais un retour à l'esprit du financement prophétique pour mieux innover en s'adaptant aux enjeux du temps.

« La philosophie de vie [à l'époque du Prophète] basée sur la simplicité volontaire, le partage, la générosité, l'entrepreneuriat et l'aversion pour l'accumulation de richesses est la clé pour résoudre la pauvreté mondiale et réduire les inégalités de richesses », résume Kamran Gohar. Plus loin Faysal Ghauri, fondateur de la fintech islamic Halal payments Network soutient l’analyse de Mufti Faraz Adam : « Raviver les principes intemporels du financement de l'époque du Prophète ﷺ !  Faraz capture magnifiquement l'essence d'une économie véritablement axée sur les valeurs, nous rappelant que la prospérité ne se résume pas à l'accumulation de richesses, mais passe aussi par des principes éthiques et l'élévation de la communauté. » Un point de vue soutenu par Uzair KR : « Il est fascinant de voir comment la communauté privilégiait la récompense et la réputation sociale plutôt que le rendement financier. Cette perspective historique peut certainement inspirer et guider les structures de financement islamique contemporaines. »

Un constat qui invite les acteurs de la finance islamique à revenir à leurs fondamentaux : servir les besoins réels des populations et d'une économie durable, inclure les plus vulnérables dans le tissu socio-économique, partager équitablement les risques et les bénéfices, favoriser la stabilité du système sur le long terme, ...

En pratique, cela pourrait se traduire par une nouvelle vague d'innovations éthiques au croisement des principes de la finance islamique et d'autres mouvements porteurs comme la finance participative, l'économie sociale et solidaire, l'économie circulaire, le financement collaboratif (crowdfunding), la finance décentralisée, ...

On pense par exemple au développement de plateformes de prêts sans intérêt entre particuliers, ou à la création de fonds d'investissement Mudharaba dans l'économie réelle, l'entrepreneuriat à impact, la transition écologique, ... sans oublier l'essor du crowdfunding et du financement participatif immobilier, qui redonnent du pouvoir aux citoyens sur l'utilisation de leur épargne. Autant d'initiatives qui concilient éthique et innovation technologique.

Reste à créer les cadres réglementaires, juridiques et institutionnels favorables à cette marche nouvelle vers la FinTech éthique, tant dans les pays musulmans que sur les places financières internationales. C'est tout l'enjeu des travaux d'organismes de régulation comme l'IFSB et l'AAOIFI, qui établissent les normes de l'industrie, mais aussi de la recherche universitaire et des débats d'experts comme ceux initiés par Faraz Adam à travers ce post intellectuel sur LinkedIn.

 

Quand les leaders et chercheurs s'y mettent…

Plutôt que de dupliquer des modèles du passé ou de singer la finance conventionnelle, les acteurs de la finance islamique ont une opportunité historique : montrer la voie en réinventant des modèles de financement et d'investissement ancrés dans leur héritage propre mais pleinement adaptés aux enjeux du 21è siècle. Aligner les pratiques de la finance islamique avec les objectifs du Maqasid al-charia(Objectifs principaux de la loi islamique).

 Cette nouvelle dynamique pourrait rimer de fort belle manière avec le sens du slogan du jubilé des 50 ans de la Banque islamique de développement : « Chérir notre passé, tracer notre avenir : originalité, solidarité et prospérité ».  Même son de cloche quant aux valeurs transmises par le Prof. Mehmet Asutay, lauréat du Prix 2024 de la BID pour la Réalisation d'Impact en Économie Islamique. De par ses travaux, cet éminent chercheur de l’université de Durham réinvente l'économie islamique sous l'angle de la morale. Selon le comité de sélection du prix, les « contributions originales du Prof. Asutay mettent l'accent sur la reconstitution de l'économie islamique sous la forme d'une économie morale islamique en intégrant un système de gouvernance élargi basé sur les parties prenantes pour garantir les fondements moraux du système économique ».

On pourrait aussi penser au Premier ministre malaisien, Datuk Seri Anwar Ibrahim, qui déclarait en avril dernier, en marge des assemblées annuelles de la Banque islamique de développement, que « l'industrie de la finance islamique du pays (Malaisie) a atteint la maturité et est suffisamment stable pour commencer à développer ses propres produits bancaires et financiers islamiques et partager son expertise avec d'autres pays islamiques ».

Il ajoute : « En 1990, la Malaisie a également piloté le développement de la finance islamique, mais l'approche consistait alors à prendre des produits du système financier conventionnel et à essayer de les rendre conformes à la charia. Nous n'avons fait que copier les produits (existants dans le conventionnel) ». Le Premier ministre estime qu’il est grand temps de rompre avec ce statut quo : « Notre industrie est devenue mature et stable, et avec les nouveaux défis comme la sophistication technologique », il souhaite que « le pays développe ses propres produits islamiques ». « Cela prendra évidemment en compte les principes islamiques et cherchera à permettre un partage plus équitable des risques et à exploiter des concepts comme la zakat et le waqf pour la finance sociale », affirme-t-il.

 

Certaines pistes de réflexion évoquées dans le vif de ce débat ouvrent des perspectives nouvelles, entre autres :

- Revisiter le rôle des institutions financières non plus comme cherchant le profit sur leurs clients mais comme soutiens bienveillants au service de l'économie réelle et des entrepreneurs. Le concept de Value-Based Intermediation (VBI) de la Malaisie peut inspirer.

- Réorienter massivement les financements vers les besoins essentiels et les projets à impact social et environnemental positif.

- Promouvoir à grande échelle le partage des risques et de la valeur, la circulation des liquidités, les investissements participatifs.

- Tirer le meilleur parti des innovations technologiques (blockchain, smart contracts, tokenisation, intelligence artificielle) au profit de ces objectifs éthiques.

- Consolider les meilleures pratiques islamiques avec celles d'autres écosystèmes (crowdfunding, économie circulaire, finance participative, investissement à impact, ...).

 

En somme, le défi serait de reprendre le flambeau de l'esprit visionnaire des pratiques financières prophétiques, mais pour en prolonger la trajectoire avec audace vers le futur, au service des immenses défis économiques, sociaux et écologiques actuels.

La finance islamique peut-elle être pionnière dans la construction d'une éthique financière propre au 21è siècle, dans la continuité mais aussi le dépassement de son héritage ? C'est tout le sens de la conversation initiée par Faraz Adam, qui ne demande qu'à être poursuivie, approfondie et concrétisée par les entrepreneurs, innovateurs et autres parties prenantes. Un débat à suivre et à nourrir collectivement dans d'autres espaces, tant les enjeux sont immenses. L'objectif : que la finance islamique se positionne et devienne pleinement un outil au service du bien commun et des générations futures, en tirant les leçons d'un passé parfois plus visionnaire que le présent.

 

Des references qui peuvent vous intéresser pour des recherches plus approfondies

 

Al-Afghani, Saeed. 1960. Aswaq-ul-Arab f’l-Jaheliyava’l-Islam. Damascus: Darul-Fikr (in Arabic).

Hasan-uz-Zaman, S.M. 1981. The Economic Functions of the Early Islamic StateKarachi: International Islamic Publisher.

Heck, Gene. 2004. Medieval Muslim Money. Riyadh: King Faisal Center for Research and Islamic Studies

Heck, Gene. 2006. Charlemagne, Muhammad, and the Arab Roots of capitalism,Walter de Gruyter, Berlin.

Hosaini Mazandarani, Musa. 1382L. Al-Iqd al-Munir Fi Taqiq ma Yatallaq bi alDirham wa ad-Dananir, 2nd ed. vol. 1. Tehran: Maktaba as Saduq.

Setia, Adi. 2014. “Trade, Commerce, Money and Market.” The Adab and Fiqh ofthe Islamic Market. Kuala Lumpur, Malaysia: Organized by UNRIBA and CASIS.

Zarra-Nezhad, Mansour. 2004, “A Brief History of Money in Islam and Estimating the Value of Dirham and Dinar.” Review of Islamic Economics. 8(2): 51–65.

TOURE SORY6 Revues

Sory TOURE est le directeur de publication de IFMAG. Consultant spécialiste de la finance islamique, il est aussi fondateur de Dexterity Africa.

La BNA lance le produit ‘‘Essabil’’

Lancement du premier fonds d’investissement Halal

Le Dr Umar Oseni CEO de IILM est désigné Mufti

IILM's Dr Umar Oseni appointed MUFTI

TajBANK va lancer son application mobile

ARF délivre la première licence à Maksab

Un accord historique a été trouvé

Le Nigeria émet un Sukuk de 100 milliards de naira

4 commentaires

  • TOURE Sory

    mai 12, 2024

    Merci Cheikh Bassirou DIOP pour ces commentaires très enrichissants. Bien dit: " ... l'industrie est en marche et c'est irréversible."

  • Cheikh Bassirou Diop

    mai 12, 2024

    Un article intéressant qui a repris les courants dans le débat autour de la finance islamique avec plusieurs perspectives (historique, réaliste et futuriste) à la lumière des réflexions du Mufti faraz Adam, l'un des plus brillants esprits de la doctrine contemporaine de la finance et de l'économie islamiques. Nous confessons notre admiration pour tous les éminents membres de cette doctrine notamment pr Mehmet Asutay récemment distingué et pr kabir hassan de l'université New Orleans. Heureusement que le débat est lancé sur l'exploitation par la finance islamique des nouvelles technologies : blockchain, Smart contract, tokenisation sans oublier de jeter un pont vers les autres pratiques d'inclusion (crowdfunding, fintech etc.) Dans tous les cas, l'industrie est en marche et c'est irréversible.

  • Adeyemi Adebowale

    mai 11, 2024

    L'un des points frappants de cet article est une analyse exploratrice des différents points de vue sur la question épineuse du financement islamique à l'ère contemporaine.

  • Traoré Ibrahim

    mai 11, 2024

    Un article qui apporte un éclairage et une exhortation sur notre approche de la finance en général

Laisser un commentaire